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Japon : la droite revient aux pleins pouvoirs

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Le Japon en plein doutedossier
Législatives. Le Parti libéral démocrate du droitier Abe a raflé, hier, la majorité absolue au Parlement.
publié le 16 décembre 2012 à 21h46

La droite japonaise a opéré hier un retour fracassant à l’Assemblée nationale. A peine plus de trois ans après avoir été congédié par les électeurs, le Parti libéral démocrate (PLD) enlève à lui seul la majorité absolue des 480 sièges. Il devrait rafler au moins 285 sièges, contre 119 dans la précédente chambre. Le poste de Premier ministre (le septième en six ans) devrait revenir à son leader, le très droitier Shinzo Abe, qui avait déjà dirigé le pays entre 2006 et 2007, sans briller.

Divisé et à bout de souffle depuis de longs mois, le Parti démocrate du Japon (PDJ) a pris hier soir une raclée électorale : il ne devrait conserver que 55 à 70 sièges sur les 308 gagnés en 2009, quand le centre gauche mettait fin à plus de cinquante ans de domination du PLD sur la politique nippone.

Ces résultats sont d’abord un vote sanction. Le Parti démocrate du Japon n’a quasiment tenu aucune de ses promesses. Pis, il a parfois fait le contraire de ce qu’il avait annoncé, comme lorsqu’il a augmenté cet été la TVA.

La gestion de la triple catastrophe de mars 2011 (un séisme suivi d'un tsunami et d'une crise nucléaire), qui a déséquilibré les comptes et aggravé une crise endémique au Japon depuis vingt ans, s'est faite dans la cacophonie et la division. En trois ans, le PDJ a épuisé trois Premiers ministres. «Le parti est arrivé aux affaires insuffisamment préparé, explique Koichi Nakano, professeur de sciences politiques à l'université Sophia de Tokyo. Il a sous-estimé le poids e