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Malgré Fukushima, les Japonais ont choisi un parti pronucléaire

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Une femme brandit une pancarte contre le nucléaire lors d'une manifestation à Tokyo, le 18 août 2012. (Photo Toru Yamanaka. AFP)
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publié le 16 décembre 2012 à 18h08

Vingt mois après la catastrophe de Fukushima, le Parti libéral-démocrate (PLD) pro-nucléaire a triomphé dimanche aux législatives, laminant les formations qui avaient fait campagne pour l’abandon de l’atome en pariant sur le rejet de la population.

Ce n’est pas le moindre des paradoxes : bien que des millions de Japonais aient signé une pétition pour dire «adieu au nucléaire», ils ont montré dimanche qu’ils n'étaient pas prêts pour autant à écrire le nom du premier venu sur un bulletin de vote.

On aurait pu penser que la question nucléaire serait déterminante, surtout que depuis des mois des centaines, voire des milliers de militants «no nuke» avaient défilé chaque vendredi sous les fenêtres du Premier ministre. Finalement il n’en a rien été

Le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche), qui gouvernait le Japon au moment de la catastrophe du 11 mars 2011, a eu beau promettre «zéro nucléaire» à l’horizon 2040, les électeurs ont préféré dimanche redonner les rênes du pays aux conservateurs.

Si le nucléaire était l’un des enjeux de la campagne, le PLD s’est posé en «parti réaliste» privilégiant les défis économiques, principale préoccupation des citoyens.

L’une des conséquences probables du scrutin de dimanche est que le plan énergétique du gouvernement sortant de Yoshihiko Noda risque sinon de passer intégralement à la trappe du moins de subir une révision notoire.

Les candidats les plus anti, qui prônaient un arrêt définitif des centrales immédiatement ou dans la décennie, n’ont