Les écoles de Newtown étaient toujours fermées hier, alors que la petite ville du Connecticut a tenu ses premières obsèques pour les victimes du massacre survenu dans l’école élémentaire de Sandy Hook. Dans l’après-midi, Noah Pozner et Jack Pinto, deux des 20 enfants tués par Adam Lanza, devaient être inhumés, avant que d’autres funérailles ne se déroulent tout au long de la semaine.
Trois jours après la tuerie, le débat sur le contrôle des armes s'est intensifié dans le pays. Venu dimanche soir à Newtown, le président, Barack Obama, a laissé entendre pour la première fois aussi clairement qu'il allait essayer d'agir. «Nous ne pouvons plus tolérer des choses comme cela. Ces tragédies doivent prendre fin et pour y mettre un terme, nous devons changer», a-t-il lancé dans un discours souvent poignant. «Dans les semaines à venir, je mettrai à profit tous les pouvoirs qui sont les miens […] pour œuvrer à éviter d'autres tueries comme celles-ci», a encore ajouté le président américain, sans être plus spécifique.
«En leader». Hier, toutefois, les appels se sont multipliés pour qu'Obama intervienne «rapidement» et n'attende pas, par exemple, la fin des négociations budgétaires à Washington. Plus de 145 000 personnes ont signé, en trois jours, une pétition sur le site de la Maison Blanche pour demander au Président d'œuvrer à un contrôle de la circulation des armes. Michael Bloomberg, le maire de New York, un ardent partisan des législations