Les civils palestiniens fuyaient en masse, hier, le camp de Yarmouk, dans le sud de Damas, situé sur la ligne de confrontation entre les forces du régime de Bachar al-Assad et les rebelles. De violents combats opposaient les insurgés à des combattants pro-régime du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) dans ce camp où vivent 150 000 personnes depuis 1948. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l'aviation syrienne a bombardé le camp dimanche pour la première fois du conflit, franchissant une nouvelle étape dans sa tentative de chasser les rebelles de la capitale. Au moins huit civils auraient été tués et Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a immédiatement condamné une «escalade dramatique» du conflit. L'ONU a par ailleurs souligné que les attaques contre les civils peuvent être considérées comme «des crimes de guerre». Hier, des raids aériens ont touché la banlieue est de Damas, tandis que les affrontements se poursuivaient à Halfaya, près de Homs, et à Alep (nord).
Sur le front diplomatique, l'Iran, principal allié régional de Bachar al-Assad, a présenté les détails d'un «plan de sortie» de crise comprenant la mise en place d'un «dialogue national» entre le régime et l'opposition. Le plan prône notamment «l'arrêt des violences sous la supervision de l'ONU» et la «levée des sanctions contre la Syrie afin de permettre la distribution de l'aide humanitaire