Les musées nationaux du Moujahid et de l'Armée, qui se font face sur les hauteurs de la capitale, sont les grands régulateurs de l'histoire officielle algérienne. «La génération toujours au pouvoir, et qui a fait la guerre, est porteuse de sa propre mémoire et a tout fait pour l'imprimer elle-même», explique Mohamed el-Korso qui enseigne l'histoire contemporaine à Alger-II. Ces deux musées donnent sur le grand amphithéâtre urbain qui se découpe à l'horizon. Sous d'immenses flèches de maçonnerie, érigées en 1982, brûle la flamme «éternelle» qui symbolise le sacrifice des combattants pour libérer le pays. En sous-sol, le musée du Moujahid retrace la résistance à l'occupation française, le premier débarquement colonial à Sidi-Fredj, à l'ouest d'Alger, la naissance du mouvement national et la guerre de libération (1954-1962).
«Sortie glorieuse». Est-ce l'approche de la visite du président français, François Hollande, qui l'amène-là, lui qui dit s'appeler Ali ? Et la repentance «qui hélas ne fait pas partie de l'ordre du jour de la visite de Hollande», comme le regrette Mohamed el-Korso, il en dit quoi, au juste, Ali ? «Quelle repentance ? Personne ne la lui demande, à Hollande. J'ai 30 ans, j'ai fait un peu de droit, maintenant je fais taxi, et l'histoire je m'en fous. Je n'avais rien à faire et je suis passé par là car j'attends un ami. Il faudrait que Hollande vienne plus souvent ici pour signer des contrats car on ne sait pas quoi faire d