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Analyse

L’opposition russe résiste aux procès de Moscou

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Le mouvement de contestation né il y a un an tente de s’organiser face à l’acharnement du régime de Vladimir Poutine.
publié le 18 décembre 2012 à 20h36

Ce week-end, le Comité de coordination de l’opposition s’est réuni pour la dernière fois en 2012, pour faire le bilan d’une année agitée et définir une feuille de route pour les mois à venir. Un an après le début de la contestation anti-Poutine, qui a déversé tous les deux, trois mois des dizaines de milliers de Moscovites dans la rue, il existe bien un noyau dur et incompressible de mécontents prêts à se battre pour leurs droits. Mais le pouvoir, plus que jamais incarné par Vladimir Poutine, semble de moins en moins enclin au dialogue.

Policiers. Même si l'opposition s'est dotée d'un comité de coordination représentatif, elle n'est pas légitime aux yeux du Kremlin. Ce qui est apparu lorsque les opposants sont venus négocier à la mairie de Moscou le parcours de la dernière manifestation de l'année, une Marche de la liberté samedi 15 décembre. «Nous ne vous laisserons pas aller dans le centre. Vous n'êtes personne», a répondu le vice-maire de Moscou, Alexandre Gorbenko.

Pas question d’inciter à participer à une action non autorisée, susceptible d’être dispersée dans la violence. Chacun doit décider pour soi, en son âme et conscience, telle était la consigne.

Et samedi, les Moscovites ont convergé par centaines vers la place de la Loubianka, siège du FSB (ex-KGB), en bravant le froid mordant et les cordons de policiers, pour venir exercer leur «droit de circuler dans leur ville» et déposer des fleurs sur la pierre des Solovki, un monument érigé