Les «astres sont en train de s'aligner», s'étonnent même les vétérans de la politique américaine à Washington, pour permettre enfin l'adoption prochaine de quelques restrictions aux ventes d'armes aux Etats-Unis. Hier, cinq jours après le massacre dans une école de Newtown, dans le Connecticut ( Libération de ce week-end), où 20 enfants, 6 adultes et le tueur sont morts, le président Barack Obama est sorti de sa très grande réserve sur le sujet pour demander au Congrès de rétablir l'interdiction des fusils d'assaut et renforcer aussi les contrôles des acheteurs d'armes.
Lettre morte. Le vice-président, Joe Biden, va diriger un groupe de travail, chargé de faire, dès janvier, «des propositions concrètes que je défendrai sans délai» pour réduire «l'épidémie de violence par arme à feu», a annoncé Barack Obama dans une déclaration solennelle hier à la Maison Blanche. Au-delà des tueries comme celle de Newton, plus de 10 000 Américains sont tués chaque année par arme à feu aux Etats-Unis, a rappelé Obama, citant quelques exemples particulièrement tragiques survenus depuis vendredi.
Ce ralliement présidentiel à l’interdiction des armes d’assaut, en vigueur aux Etats-Unis de 1994 à 2004, ou à la vérification de l’identité des acheteurs d’armes ne fait, au fond, que reprendre des engagements pris lors de la campagne de 2008 et resté