Le viol collectif d'une étudiante dans un bus à New Delhi a fait descendre dans la rue mercredi des habitants scandalisés réclamant le respect pour les femmes tandis que Sonia Gandhi, la présidente du parti au pouvoir, a exhorté le gouvernement à réagir. Des manifestants en colère se sont rassemblés devant la résidence de la chef du gouvernement de New Delhi, Sheila Dikshit, pour protester contre le viol d'une jeune femme de 23 ans dimanche soir alors qu'elle rentrait avec son ami d'une sortie au cinéma. «Nous voulons des droits égaux pour les femmes», pouvait-on lire sur des banderoles. En Inde, société dominée par les hommes où les agressions en ville sont fréquentes, de plus en plus de voix s'élèvent pour que les pouvoirs publics mettent un terme à l'idée selon laquelle les femmes violées sont responsables.
Une jeune participante, étudiante à l'université de New Delhi, appelait à un urgent changement d'attitude au sein des autorités. «On dit aux femmes que si elles sortent tard le soir, elles seront violées. On doit nous donner des droits égaux (aux hommes), on veut pouvoir sortir à Delhi à minuit si l'on veut», plaidait cette manifestante auprès de l'AFP. La police a fait usage de canons à eau lorsque certains manifestants ont tenté d'arracher des barrières protégeant l'accès à la résidence officielle de Sheila Dikshit.
Sonia Gandhi, la chef du parti du Congrès au pouvoir, a estimé que ce viol était un sujet de honte pour la capitale fédérale et méritait