C’est une saleté, mais elle est en voie de disparition. Et, surtout, les organismes internationaux ont tous les moyens pour la faire disparaître totalement de la planète. La poliomyélite est une maladie virale très contagieuse, se transmettant facilement par simple contact interhumain : elle peut entraîner des séries de déformations musculaires, des paralysies, mais aussi le décès.
Vieille comme le monde, ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle qu'elle est en partie identifiée : des années 1880 jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, la maladie va se répandre dans le monde entier sur un mode épidémique, tuant des millions de personnes. Il n'y a alors aucun traitement curatif connu.
Tout bascule à partir des années 50. Les progrès de l’hygiène et surtout la vaccination - découverte par les professeurs Salk et Sabin en 1952 - permettent un recul considérable de son incidence, c’est-à-dire du nombre de cas. Les agences onusiennes se mobilisent ensuite fortement. Depuis 1988, l’éradication de la poliomyélite fait même l’objet d’une initiative mondiale sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Unicef et du Rotary International.
Les résultats de cette action internationale sont spectaculaires : les campagnes de vaccination de masse font passer l'incidence de 350 000 nouveaux cas par an en 1988 à environ 1 500 en 2000. Et autour de 500 en 2011. Officiellement, le virus est déclaré «éradiqué» en Europe, en Chine, sur les continents amér