Obama veut «faire quelque chose de grand», il est très préoccupé du «legs» qu'il laissera à l'Histoire, s'accordent à dire conseillers, diplomates et journalistes qui l'ont rencontré ces dernières semaines, depuis sa réélection, le 6 novembre. «Durant ses quatre premières années à la Maison Blanche, Obama a dû jouer le médecin urgentiste pour stopper l'hémorragie de la crise économique, résume le journaliste Paul Brandus, auteur de West Wing Report, un site et un fil Twitter qui suit la Maison Blanche à la loupe. C'était déjà beaucoup pour un premier mandat, mais maintenant qu'Obama a sauvé le patient, il voudrait être aussi vraiment transformatif. Ce ne sera pas facile car il va se heurter à la réalité budgétaire. Il veut faire de grandes choses mais il n'y a pas d'argent. Nous ne sommes plus dans les années 1960, quand le président pouvait tout à la fois offrir d'aller sur la Lune, faire la guerre au Vietnam et créer Medicare [l'assurance-maladie publique pour les retraités, ndlr]. Obama préside un pays très diminué. Il va devoir choisir des priorités, et peut-être se contenter de ne faire que de petites choses.» Un stratège républicain est plus acerbe encore : «Obama a dix-huit mois devant lui s'il veut faire quelque chose et il lui faut d'abord se sortir de la négociation budgétaire. Ensuite, on sera très vite dans la campagne des élections d
Analyse
Obama, les attentes d’un second mandat
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Sur la pelouse de la Maison blanche, jeudi dernier. (Photo Chris Kleponis. Reuters)
par Lorraine Millot
publié le 25 décembre 2012 à 20h56
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