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Libération

Washington au pied du mur

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L’accord entre démocrates et républicains sur la fin des allégements fiscaux doit être conclu au 1er janvier.
Barack Obama le 21 décembre 2012 à la Maison Blanche. (Photo Kevin Lamarque. Reuters)
publié le 25 décembre 2012 à 20h56
(mis à jour le 26 décembre 2012 à 15h24)

Encore un Noël gâché pour Obama : le président américain a réussi à s’envoler, vendredi soir, pour s’offrir quelques jours de détente à Hawaï, sur l’île de son enfance où il a célébré la fête chrétienne en famille. Mais les Etats-Unis ne sont plus qu’à six jours d’un «mur fiscal» de 600 milliards de dollars (454 milliards d’euros), qui pourrait faire replonger les Etats-Unis dans la récession. Le Président a promis d’abréger ses vacances, pour rentrer au plus vite à Washington, tenter de négocier un compromis de toute dernière minute avec les leaders républicains qui contrôlent la Chambre des représentants et une minorité de blocage au Sénat.

Compromis. Les marchés commencent à s'inquiéter, même s'ils connaissent bien maintenant ce petit jeu, classique de la politique américaine, qui consiste à attendre le tout dernier moment pour trouver un compromis, le plus souvent a minima. Cette «falaise fiscale» qui menace l'économie américaine et donc mondiale est composée d'allégements qui doivent expirer au 1er janvier et de coupes budgétaires qui entreront automatiquement en vigueur, si démocrates et républicains ne s'entendent pas pour les différer.

La semaine dernière, après beaucoup de gesticulations de part et d’autre, un compromis semblait à portée de main : Obama, qui veut supprimer les baisses d’impôts pour les plus riches, avait accepté de relever de 250 000 à 400 000 dollars (plus de 300 000 euros) par an le seuil de revenus à partir duqu