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Analyse

En Centrafrique, la France gendarme malgré elle

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Paris, qui cherche à se défaire de ses habitudes interventionnistes tout en gardant son influence sur le continent, se retrouve cette fois encore en première ligne.
Un soldat français le 17 juillet 2007 à Bangui (Photo Lionel Healing. AFP)
publié le 27 décembre 2012 à 12h40
(mis à jour le 27 décembre 2012 à 12h46)

Une ambassade de France protégée par un détachement de soldats français déployés en urgence à la suite d'une violente émeute dans une ex-colonie africaine: les événements qui se déroulent actuellement à Bangui, la capitale de la Centrafrique, ressemblent à un mauvais remake, malgré la rupture promise par les différents locataires de l'Elysée.

Aux prises avec la crise dans le Sahel, François Hollande a certes tenté de banaliser cette brusque poussée de fièvre, précisant, jeudi matin, que la France à Bangui ne protégeait pas «un régime, mais ses ressortissants». Evalués à 1200, dont bon nombre de binationaux, ceux-ci craignent d'être victimes de la colère populaire alors que des rebelles du mouvement Séléka menacent de prendre la capitale. Mais la situation qui prévaut sur place n'en est pas moins singulière : la France ne dispose pas de détachement militaire dans tous les pays où elle compte un millier de ressortissants.

Sur le continent qui lui est le plus proche historiquement et géographiquement, l’ancienne puissan