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Les indépendantistes flamands protestent après le discours d'Albert II

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Après son appel à la vigilance face à la montée du «populisme», le roi des Belges s'est attiré les foudres du chef de file de la Nouvelle alliance flamande Bart De Wever, qui s'est senti visé.
Bart De Wever en cofnérence de presse à Anvers après les élections locales, le 10 décembre. (Photo Francois Lenoir. Reuters)
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publié le 27 décembre 2012 à 15h21

Les indépendantistes flamands, première force politique de la région néerlandophone de la Belgique, ont réclamé jeudi l'abolition des pouvoirs du roi, l'un des derniers symboles de l'unité du royaume qui vient de fustiger les dangers du «populisme». Lundi, dans son traditionnel discours de Noël, Albert II, 78 ans, avait appelé les Belges à être «vigilants et lucides face aux discours populistes».

«La crise des années 30 et les réactions populistes de cette époque ne doivent pas être oubliées. On a vu le mal que cela fit à nos démocraties», avait ajouté le souverain, sans toutefois citer le nom d'aucune formation politique actuelle. Mais les observateurs, en particulier dans la presse flamande, ont estimé que le roi visait la Nouvelle alliance flamande (N-VA) de Bart De Wever, un parti qui milite ouvertement pour une «république flamande» et qui attribue une grande part des difficultés économiques du royaume à la Wallonie.

Bart De Wever, l'homme politique le plus populaire de Flandre qui se définit comme un démocrate de centre droit, a répliqué jeudi en lançant une attaque en règle contre ce discours et, plus généralement, contre les pouvoirs qu'exerce encore le roi en Belgique. «Le souverain doit être au dessus de la mêlée afin de représenter l'ensemble de la nation. Mais Albert II ne remplit pa