Début décembre, au sein de la célèbre université Galatasaray d'Istanbul, s'est tenue une réunion entre responsables français et turcs autour du thème «Comment construire une nouvelle relation ?» La formulation interrogative ne laisse aucun doute sur l'état des relations franco-turques malgré l'arrivée de la gauche au pouvoir.
Ces dernières années, la droite, mue par un opportunisme électoraliste scandaleux, a abusé du dossier turc sans en être inquiétée outre mesure par la gauche, alternant islamophobie, turcophobie voire même europhobie. En réalité depuis le 9 mai 2004, lorsqu’au conseil national de l’UMP Nicolas Sarkozy impose sa politique antiturque au parti et au président Chirac, la France brusque délibérément la Turquie.
Dès le début de son quinquennat, le ton est donné avec le gel sine die et unilatéral par la France de 5 dossiers clés des négociations d'adhésion à l'Union européenne. A chaque consultation électorale, le «lapin turc» est sorti du chapeau. La loi sur la pénalisation du déni de génocide vient boucler en fin de mandat la croisade antiturque du Président, bien plus que sa fausse empathie arménienne.
Depuis l'arrivée de François Hollande et de la gauche au pouvoir, malheureusement et contre toute attente, peu de choses ont changé. On a l'impression, qu'aujourd'hui, à Paris, le dossier turc est orphelin. On entend des rumeurs sur la levée du «veto Sarkozy» et l'arrivée courant 2013 du président Hollande en visite officielle. Mais rie