Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré envisager la construction de nouveaux réacteurs, cinq jours seulement après son entrée en fonction et malgré l’opposition d’une grande partie de la population au nucléaire depuis l’accident de Fukushima. Les principaux médias nippons ont relayé lundi des propos tenus par Abe dimanche sur la chaîne de télévision privée TBS, au lendemain de sa visite sur le site de la centrale Fukushima Daiichi, gravement endommagée après le tsunami du 11 mars 2011.
«Les nouveaux réacteurs seront différents de ceux construits il y a quarante ans, de ceux de Fukushima Daiichi qui ont entraîné la crise», a expliqué le chef du gouvernement, d'après un extrait cité par le quotidien Mainichi. «Nous les construirons en expliquant au public à quel point ils sont différents, de façon à gagner sa compréhension», a souligné Shinzo Abe, selon le journal Nikkei rapportant une autre citation de la même interview télévisée.
Considéré comme plus favorable à l'énergie nucléaire que le gouvernement de centre-gauche sortant, le conservateur Shinzo Abe avait jusqu'à présent simplement fait savoir qu’il accepterait le redémarrage des réacteurs jugés sûrs par l’Autorité de régulation. Parmi les 50 réacteurs du Japon, 48 sont maintenus à l’arrêt en raison des nouvelles mesures de sécurité exigées depuis l’accident de Fukushima, la pire catastrophe du secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.
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