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En Italie, la gauche pose ses marques

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Le succès des primaires pour le choix des parlementaires rajeunit le Parti démocrate et oblige son leader, Pierluigi Bersani, à se radicaliser face à Mario Monti, président du Conseil démissionnaire.
par Eric Jozsef, Correspondant à Rome
publié le 2 janvier 2013 à 20h46

«Le Parti démocrate est prêt à passer à l'offensive.» A moins de deux mois des prochaines législatives - les 24 et 25 février - Enrico Letta, le numéro 2 de la formation de centre gauche, ne cache pas sa satisfaction, avec sans doute une pointe de soulagement, après le succès des primaires du Parti démocrate (PD) pour le Parlement.

A la veille du jour de l'an, plus de 1,2 million d'Italiens se sont rendus aux urnes pour désigner leurs candidats à la Chambre des députés et au Sénat. Une grande première qui n'a pas d'équivalent en Europe et qui permet à la principale force politique du pays d'affronter la vague antipolitique exprimée, notamment, par le «Mouvement 5 étoiles» de l'humoriste Beppe Grillo (crédité de plus de 15% des voix dans les sondages) et de reprendre de l'air après l'entrée en scène, durant les fêtes de Noël, du chef du gouvernement démissionnaire, Mario Monti, à la tête d'un rassemblement centriste. La droite berlusconienne évoquait des «primaires tronquées» en raison d'un quota d'une centaine de candidats qui seront choisis directement par le secrétaire du Parti démocrate, Pierluigi Bersani. Réponse du député PD, Matteo Colaninno : «La grande majorité de nos élus seront issus de primaires alors que Berlusconi a envoyé ses petites copines au Parlement.»

stratégie. «Ces primaires pour les députés et les sénateurs sont dans la suite logique du processus engagé depuis 2005 par le PD», indique Marc Lazar, profe