Les rebelles du mouvement Séléka, qui ont pris les armes pour déposer le président François Bozizé, ont annoncé, hier, l’arrêt de leur offensive et leur volonté de dialoguer avec le pouvoir. Un pouvoir, aux abois, puisque Bozizé a limogé, hier, son fils, ministre de la Défense, pour reprendre lui-même en main l’armée.
Pourquoi ce revirement ?
En quelques jours, le rapport de forces a changé en défaveur des rebelles. Le président Bozizé ayant accepté l'ouverture d'un dialogue sans conditions avec les insurgés et promis de ne pas se maintenir au pouvoir à l'issue de son mandat, les pays de la région se sont impliqués dans la résolution de la crise. Le Congo-Brazzaville et le Gabon ont ainsi envoyé des renforts pour muscler la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), passée de facto d'un rôle de consolidation de la paix à celui d'une force d'interposition, dotée de 760 hommes. Son chef militaire, le général Jean-Félix Akaga, avait averti, hier matin, qu'une attaque sur Damara, le dernier verrou encore aux mains des loyalistes à 75 km de Bangui, serait considérée comme une «déclaration de guerre». Par ailleurs, le Tchad a également envoyé des renforts, tout comme la France.
Que va-t-il se passer ?
Les rebelles du Séléka vont envoyer une délégation à Libreville, au Gabon, pour participer à des pourparlers de paix prévus la semaine prochaine. Hier, l’un des porte-parole du mouvement a néanmoins réitéré sa principale revendication : la