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Libération

Passe d'armes entre Monti et Berlusconi à moins de deux mois des législatives

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Alors que Mario Monti moquait le discours de son prédécesseur sur les «thèmes éthiques», Silvio Berlusconi a rétorqué que les propos du chef du gouvernement sortant n'avaient «plus aucune crédibilité».
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publié le 2 janvier 2013 à 18h20

Le chef du gouvernement italien démissionnaire, Mario Monti, a attaqué mercredi sur le thème des valeurs éthiques son prédecesseur Silvio Berlusconi qui a rétorqué en jugeant ses propos dépourvus de «crédibilité».

«Berlusconi a utilisé contre moi des armes inadaptées, comme par exemple les valeurs familiales. Cela se passe de commentaire», a déclaré Mario Monti dans une interview à la radio publique Rai, visant manifestement le Cavaliere, impliqué dans de nombreux scandales sexuels. «Je pense que les valeurs éthiques sont fondamentales et doivent être défendues. Je déteste les partis qui utilisent les valeurs éthiques, que souvent ils ne respectent pas dans le quotidien, comme une arme brandie contre l'adversaire», a-t-il poursuivi, précisant qu'il visait «des membres» du parti de Berlusconi.

Ce dernier, qui se présente pour la sixième fois aux élections générales des 24 et 25 février, avait affirmé le 31 décembre avoir reçu lui-même «beaucoup d'éloges (ndlr: de l'Eglise) pour des interventions sur les thèmes éthiques, alors que dans le programme de Monti il n'y a pas un mot consacré à ces thèmes si importants pour l'Eglise». Mario Monti, qui a annoncé fin décembre son intention d'être à la tête d'une liste de partis centristes, s'est une nouvelle fois gaussé des déclarations contradictoires du Cavaliere.

«Berlusconi sème la confusion dans mon esprit sur le plan de la logique et parfois avec ses éloges excessifs. Il n'y