Les bombardements de l'artillerie et de l'aviation n'y changent rien. Cela fait des semaines que l'armée loyaliste s'emploie en vain à chasser les rebelles de Daraya, une localité de la proche banlieue de Damas. Pour le régime, c'est pourtant un enjeu stratégique : depuis Daraya, les insurgés ont été capables d'atteindre, avec des obus de mortiers et des fusées artisanales, l'immense complexe présidentiel situé sur une colline dominant Damas et une importante caserne de shabiha (milices de voyous à la solde du régime), installée dans l'enclave alaouite de Mezze 86. Même situation à Beit Sahem, proche de la route de l'aéroport international, ou dans d'autres localités de la banlieue sunnite qui dessine comme un demi-cercle au sud de la capitale. Depuis ces avant-postes, l'insurrection est donc à même de lancer des opérations contre le centre de la ville. Mais sans être pour autant en mesure de la prendre. Ces derniers jours, elle semblait même plutôt sur la défensive et perdre du terrain, faute d'avoir reçu les armes et les munitions nécessaires pour contenir les contre-offensives lancées par la Garde républicaine, les forces prétoriennes d'élite du régime.
Hélicoptères. Si l'année 2012 n'a pas vu la chute du régime de Bachar al-Assad comme la plupart des politologues et des diplomates le prévoyaient, elle a consacré, en revanche, la montée en puissance de l'insurrection sur l'ensemble du pays. Avant juillet, l'opposition désespérait de voir Alep pren