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Libération
Décryptage

Le Venezuela se résigne à préparer l’après-Hugo Chávez

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Si l’état de santé très incertain du chef de l’Etat l’empêche de prêter à nouveau serment jeudi, le vice-président, Nicolás Maduro, pourrait assurer l’intérim.
La Constitution prévoit qu’une élection doit être organisée dans les trente jours si le président fait définitivement défaut. (Photo Raul Arboleda. AFP)
publié le 7 janvier 2013 à 21h26

Confortablement réélu le 7 octobre pour un quatrième mandat consécutif avec 54,6% des suffrages, le président vénézuélien, Hugo Chávez, ne sera vraisemblablement pas en mesure de prêter serment devant l’Assemblée nationale, jeudi, comme le stipule la Constitution de son pays. Actuellement hospitalisé au Centre de recherches médico-chirurgicales de La Havane (Cimeq), «el Comandante» lutte contre la mort, entouré de médecins cubains et russes.

Pendant ce temps, la République bolivarienne du Venezuela est suspendue au moindre bulletin de santé distillé avec extrême parcimonie par les officiels du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV au pouvoir), et est secouée par les nombreuses rumeurs qui font état d’une impossibilité pour le Président d’assumer à nouveau ses fonctions.

Comment se porte Hugo Chávez ?

Le Président a été opéré le 11 décembre pour la quatrième fois d'une récidive d'un cancer «de la région pelvienne» (la localisation exacte de la, ou des, tumeurs ainsi que d'éventuelles métastases reste un secret d'Etat) découvert en juin 2011. Lors de ses précédentes opérations, toujours à Cuba, on lui avait extrait des nodules «gros comme un poing», d'après ses proches. Si le dernier acte chirurgical s'est «bien passé», selon les communiqués des médecins, le chef d'Etat vénézuélien est, depuis, victime de séquelles postopératoires, et notamment de graves complications pulmonaires. «Son état de santé est très préoccupant»,