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Libération

Les trois périls de cette nouvelle année

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publié le 8 janvier 2013 à 19h06

On l’annonce incertaine et difficile, mais c’est à tort. Bien plus que cela, 2013 sera une année formidablement périlleuse pour la stabilité internationale en raison des difficultés françaises, des tensions asiatiques et, avant tout, de la Syrie où Bachar al-Assad vient de redire, dimanche, qu’il ne se retirerait pas. Son obstination n’a rien de surprenant. Même si l’instinct de survie lui commandait de sauter dans un avion pour l’Amérique latine ou la Russie, ses partisans et l’armée ne le laisseraient plus faire, maintenant qu’il les a entraînés dans une telle impasse.

Ils le tueraient plutôt, comme il l’a lui-même récemment dit à un émissaire international. Après avoir meurtri et divisé son pays sans parvenir à le reprendre en main, le président syrien n’a plus d’autre choix possible que de se reposer sur son aviation pour tenter d’arrêter la progression des insurgés et faire pleuvoir le feu sur les zones qu’ils contrôlent afin d’empêcher qu’ils n’y instaurent un nouveau pouvoir.

Cette guerre va durer mais, plus elle durera, plus la Syrie s’installera dans une partition de fait tandis que les islamistes les plus radicaux prendront de plus en plus de poids au sein de l’insurrection car c’est eux qui montrent, le plus souvent, le plus d’audace dans les combats. Non seulement le jihadisme peut maintenant retrouver un prestige et des troupes en Syrie mais la fracturation de ce pays en bastions communautaires, chiite, sunnite et kurde, pourrait bien vite accélérer celle de l’Ira