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Silvio Berlusconi retrouve la Ligue

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Italie . L’accord avec les autonomistes implique que le Cavaliere ne soit pas candidat à la présidence du Conseil.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 8 janvier 2013 à 22h46

A 76 ans, Silvio Berlusconi oublie désormais les tourments de son divorce d’avec Veronica Lario, qui va lui coûter 100 000 euros par jour de pension alimentaire, au bras de sa nouvelle blonde, Francesca Pascale, de 49 ans sa cadette. Mais c’est la fin d’une autre séparation qui lui procure sans doute le plus de plaisirs.

A moins de deux mois des élections législatives des 24 et 25 février, le Cavaliere s’est en effet rabiboché avec la Ligue du Nord. Jusqu’à la semaine dernière, les responsables du parti autonomiste juraient qu’en aucun cas ils ne repartiraient à la bataille avec l’ancien président du Conseil, avec lequel ils ont gouverné pendant neuf ans.

Mais Roberto Maroni a finalement cédé aux sirènes du milliardaire :«Isolés, nous aurions perdu.» Créditée d'un peu moins de 5% dans les suffrages au niveau national, mais présente uniquement dans la partie septentrionale du pays, la Ligue risquait de disparaître au Parlement. Qui plus est, pour forcer la main à Roberto Maroni, Berlusconi avait menacé de rompre les alliances au niveau local. En échange de l'accord, l'ancien chef du gouvernement a par ailleurs apporté son soutien à la candidature de Maroni à la présidence du conseil régional de Lombardie et promis qu'en cas de victoire, 75% des impôts prélevés dans le Nord resteront dans les caisses territoriales, conformément à une vieille revendication du parti autonomiste.

Ultime concession qui constituait la condition sine qua non pour les léguistes : en cas de succ