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Libération

Les chavistes confiants même sans leur leader

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Venezuela . Toujours hospitalisé, le président tout juste réélu ne pourra prêter serment aujourd’hui.
publié le 9 janvier 2013 à 21h06

Au Venezuela, c'est la rentrée. La rentrée des classes, tranquille, et la rentrée politique, plus mouvementée. Les rumeurs sur la santé du président Hugo Chávez, toujours en soins intensifs à Cuba, occupent toutes les conversations.Après la trêve de fin d'année, les machines partisanes se remettent en marche : «On a mangé des "hallacas" [plat traditionnel vénézuélien] pendant dix jours, il est temps de reprendre les réunions», estimait ainsi dimanche Carlos Vargas, un militant socialiste du quartier de Petare.

Mardi, les autorités ont confirmé l’absence de Chávez pour prêter serment devant l’Assemblée aujourd’hui. Hier, la chambre constitutionnelle du Tribunal suprême de justice a décrété que la nouvelle investiture du Président pourra intervenir à une date ultérieure. Selon le gouvernement, le chef de l’Etat réélu le 7 octobre pourrait encore être absent plusieurs mois, ce qui est conforme à la Constitution, mais pose la question de la vacance du pouvoir.

Sereins. Quant à l'opposition, elle apparaît fatiguée après ses dernières défaites électorales. Lola, retraitée, avoue crûment que la mort de Chávez l'enthousiasmerait : «Cela fait quatorze ans qu'on n'attend que ça… Et là on ne sait rien, s'il reviendra ou pas. C'est déprimant.»

Les chavistes sont, à l'inverse, étonnamment confiants. Place Bolivar, sous la tente rouge où quelques vieux militants regardent la télévision d'Etat à longueur de journée, des dizaines de personnes se sont