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Libération
Reportage

La ferveur chaviste déferle dans les rues de Caracas

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Alors que la prise de fonctions du président vénézuélien n’a pu avoir lieu hier, ses partisans ont manifesté en masse. Divisée, l’opposition attend son heure.
publié le 10 janvier 2013 à 20h26

Une marée rouge. Puissante, sûre d'elle, provocatrice. Hier, à l'entour du palais Miraflorès, l'Elysée local, les militants et sympathisants du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV, au pouvoir) ont bandé les muscles pour affirmer leur unité et leur détermination. La foule a scandé inlassablement «Chávez est présent, ça se sent, ça s'entend» , malgré l'absence du charismatique Président toujours hospitalisé à Cuba où il s'est fait opérer le 11 décembre pour la quatrième fois en dix-huit mois d'un cancer «de la région pelvienne».

«C'est un jour très important pour le peuple, pour notre président», commente Mary Delgado, une femme de ménage qui a «planté ses patrons» pour venir «soutenir la révolution». La journée d'hier était aussi l'occasion de montrer un visage concret du concept «d'union civico-militaire». Aux côtés des différents corps militaires mobilisés pour assurer la sécurité, l'armée de réserve, appelée «milice», s'était également amplement mobilisée. Angel Velarde, journaliste de profession et sergent bénévole, parade à la tête des 200 miliciens de son bataillon. «On aurait aimé venir avec nos armes, explique-t-il. Pas pour les utiliser mais pour les montrer, que la droite sache que l'on peut mordre, mais le colonel n'a pas voulu.»Hier, de toute façon, l'opposition n'a pas montré le bout de son nez dans la rue.

La manifestation, véritable démonstration de force du camp «chaviste», avai