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Libération

Paris s'alarme de la reprise des combats au Mali

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Un Conseil restreint de la Défense va se réunir ce vendredi matin à l'Elysée pour faire le point sur la brusque détérioration de la situation dans le pays.
Un Conseil restreint de la Défense doit aborder la situation au Mali ce vendredi. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 10 janvier 2013 à 20h50

Après neuf mois de statu quo militaire, le Mali est à nouveau secoué par de violents combats opposant ce qui reste des forces gouvernementales aux groupes armés islamistes, qui tiennent le nord du pays.  «C'était illusoire de croire que ces derniers allaient rester les bras croisés en attendant le déploiement d'une force africaine et des instructeurs européens», note une source bien informée. Ce jeudi, les forces de Bamako ont abandonné leur position dans la localité de Konna, à 70 km au nord de Mopti, débordés par la puissance de feu engagée par Ansar Edine et ses alliés radicaux, Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest).

Jugée très alarmante, la brusque détérioration de la situation au Mali sera évoquée vendredi matin, à l'Elysée, lors d'un Conseil restreint de défense réunissant autour du président François Hollande, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, a appris Libération. Jusqu'où les groupes radicaux peuvent-ils aller ? Ont-ils l'intention de s'emparer de la ville de Mopti ? Ces événements peuvent-ils provoquer une nouvelle crise politique à Bamako, où la pression monte sur le président par intérim Dicounda Traoré ? Et quel sera leur impact sur le calendrier prévu pour le déploiement des instructeurs de l'Union européenne censés formés des bataillons de l'armée malienne et sur celui des forces africaines chargées de reconquérir