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Libération
Récit

Mali : le président Hollande s’en va-t-en guerre

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Revenant sur ses engagements, le chef de l’Etat a annoncé, vendredi, l’appui militaire de la France aux autorités maliennes. Des frappes ont visé dans la journée des groupes islamistes.
François Hollande à l'Elysée, vendredi (REUTERS)
publié le 11 janvier 2013 à 22h26

«Au nom de la France», le chef de l'Etat a donné son feu vert, vendredi, à une intervention militaire au Mali, officiellement en «soutien» aux troupes locales. Sans donner de détails, François Hollande a expliqué, dans une courte allocution depuis l'Elysée, avoir répondu à l'appel à l'aide lancé par le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré. La veille, les groupes islamistes qui contrôlent les deux tiers du territoire avaient infligé une sévère défaite aux troupes loyalistes à Konna, s'ouvrant ainsi la route de la ville de Mopti, et au-delà de Bamako. Cette intervention française durera «le temps nécessaire», a indiqué le Président, ajoutant que le Parlement serait saisi dès lundi.

Face à la menace d’une progression décisive des groupes islamistes en direction du sud, et alors que le déploiement d’une force africaine se fait toujours attendre, François Hollande a donc sauté le pas, plaçant de facto la France en première ligne dans la crise au Mali. Le chef de l’Etat se retrouve ainsi dans la situation qu’il cherchait à éviter dans le Sahel depuis son élection. Il y a quinze jours, à l’occasion d’une autre crise sur le continent, cette fois en Centrafrique, il avait assuré que le temps où la France intervenait directement était révolu.

«Principe de réalité». Mais au Mali, dit en substance François Hollande, nécessité fait loi : le chef de l'Etat a évoqué la protection de la population malienne, son droit «à vivre libreme