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Analyse

Mali: l'intervention française n'en est qu'à ses débuts

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Paris semble se préparer à des combats dans la durée, même s'il est exclu, à ce stade, de se lancer dans une opération de reconquête du Nord du pays.
Les soldats français du 21e Rima embarquent pour le Mali, samedi, au camp de Kossei à N'Djamena (Tchad). Une image transmise par l'Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD) (AFP)
publié le 12 janvier 2013 à 17h33
(mis à jour le 12 janvier 2013 à 22h58)

Alors qu'aucun militaire français n'avait trouvé la mort durant les huit mois de l'opération Harmattan en Libye (mars-octobre 2011), l'armée a perdu un premier homme aux premières heures de l'intervention au Mali, baptisée «Opération Serval». Un pilote du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales de Pau, le lieutenant Damien Boiteux, a été tué par un tir d'arme légère au tout début de l'engagement des forces françaises au nord de Mopti. Pris «dans une boule de feu», selon le chef d'état-major des armées, l'Amiral Edouard Guillaud, l'officier a été touché et immédiatement transféré vers l'hôpital de Mopti, où il est décédé. L'hélicoptère dans lequel il se trouvait, un Gazelle équipé de missiles Hot, a dû se poser en catastrophe dans la zone de combats. Il a été «perdu», explique Paris, mais l'autre pilote a été récupéré sain et sauf.

La mort du lieutenant Boiteux témoigne de la violence des affrontements qui se sont déroulés hier, dans l'après-midi, dans la zone de Konna quand les forces spéciales françaises intervenant à bord d'hélicoptères sont «montés» à l'assaut de la colonne de véhicules (pick-up et motos) des islamistes d'Ansar Edine et ses alliés terroristes, Aqmi et le Mujao. La progression des assaillants, qui menaçaient de prendre l'aéroport de Sévaré, et la ville de Mopti, a finalement été stoppée. Mais la situation demeure extrêmement volatile dans le centre du Mali, où deux colonnes comportant chacune une centaine de véh