L’armée française, au troisième jour de son intervention au Mali, a bombardé pour la première fois dimanche des positions islamistes dans le nord du pays, à Gao et Kidal, au coeur des territoires jihadistes.
«Bloquer les terroristes, c'est fait. Ce qui a commencé à être fait aujourd'hui, c'est s'occuper des bases arrières des terroristes» dans le nord, a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Quatre avions de combat Rafale ont notamment détruit des camps d’entraînement et des dépôts logistiques des groupes armés près de Gao (environ 1.200 km au nord de Bamako), selon le ministère de la Défense.
Un habitant à Gao, une des premières principales villes du Nord malien tombées sous la coupe des jihadistes il y a neuf mois, a déclaré à l’AFP qu’il «y a eu une dizaine de frappes, dans Gao et près de Gao». «Toutes les bases des islamistes ont été détruites».
«Les Français ont fait du bon travail. Presque tous les islamistes ont fui Gao. Ceux qui sont encore là sont cachés dans les maisons et attendent la tombée de la nuit pour fuir», a assuré un élu de la ville.
«Les avions français viennent d'opérer des frappes aériennes dans la région de Kidal, plus précisément à Aghabo», à 50 km de Kidal, a aussi indiqué une source de sécurité régionale. Aghabo est une base importante du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam).
Des appareils français ont également bombardé des cibles dans plusieurs autres localités du nord,