Un otage vraisemblablement tué, un soldat décédé et un autre porté disparu. «Ce n'est pas une réussite», a concédé le chef d'état-major, l'amiral Edouard Guillaud. Et sans doute même un vrai échec, malgré des mois de préparation et la mobilisation de moyens militaires très conséquents. «Dans ce genre d'opération, il suffit d'un petit grain de sable pour faire tout déraper», plaide toutefois un officier supérieur.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les hommes du service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont mené un raid héliporté au sud de Mogadiscio (Somalie) pour tenter de libérer leur collègue retenu prisonnier par les shebab, les islamistes somaliens, depuis plus de trois ans dans des conditions «inhumaines», selon Paris. L'opération a eu lieu dans la localité de Bulomarer, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville portuaire de Marka, dans une zone tenue par les insurgés et où les services français affirment avoir localisé Denis Allex (un pseudonyme). Si les activistes islamistes ont subi une série de défaites dans de grandes villes comme Mogadiscio, Baïdoa ou Kismayo, ils contrôlent encore un triangle important au sud de Marka. La bande côtière située entre Baraawe et Jamaame, à l'embouchure du fleuve Shabelle, est une zone de marécages peu propice aux opérations militaires. Ce qui rend la traque des militants islamistes difficile.
Commandos. Selon Jean-Yves Le Drian, le ministre de la