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Libération

L’Afrique soulagée

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Les voisins du Mali plébiscitent les frappes françaises et s’apprêtent à intervenir.
publié le 13 janvier 2013 à 22h26

Dès vendredi, Thomas Boni Yayi, chef de l'Etat béninois et président en exercice de l'Union africaine, se déclarait «aux anges» en commentant l'intervention française au Mali, qu'il jugeait «courageuse et appropriée». Hier, c'est Ali Coulibaly, le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, qui prédisait avec enthousiasme : «La reconquête du Nord vient de commencer.» On n'en est pas encore là. Mais la décision de François Hollande d'envoyer des troupes pour stopper l'avancée des jihadistes vers le sud a été plébiscitée par les Africains.

A commencer par les Maliens, qui ont pourtant longtemps semblé divisés sur l'opportunité d'une intervention étrangère dans leur pays, mais n'ont pas hésité à sortir les drapeaux français dans les rues de Bamako. «C'est le soulagement qui domine, alors qu'à la veille de l'intervention, jeudi, les gens étaient paniqués par la dégradation rapide de la situation», commente une Française de passage dans la capitale malienne. L'annonce du décès de «Kojak», le surnom d'Abdel Krim, haut responsable d'Ansar ed-Dine tué ces derniers jours, a été considérée comme le premier revers sérieux subi par les jihadistes. Dans le nord du pays, tenu par les islamistes depuis neuf mois, certains habitants de Tombouctou ou de Gao auraient même osé fumer des cigarettes sans crainte d'être fouettés ! L'information était hier invérifiable, mais reflète l'espoir suscité par l'arrivée de l'armée française et de ses partenaires afric