La justice égyptienne a ordonné dimanche un nouveau procès pour le président déchu Hosni Moubarak, condamné à la prison à vie pour la répression de la révolte de 2011 qui avait fait 850 morts.
La Cour de Cassation a annoncé dans un arrêt sa décision d'«annuler tous les verdicts prononcés par le tribunal criminel du Caire en juin 2012 et d'ordonner un nouveau procès pour M. Moubarak, ses deux fils Alaa et Gamal, son ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six responsables des services de sécurité».
Son président, le juge Ahmad Ali Abdel Rahmane, a indiqué que la Cour avait accepté les appels de l'ex-président, de son ministre de l'Intérieur, de même que ceux interjetés par le parquet dans cette affaire, renvoyée devant une cour d'appel qui doit fixer une date pour une nouvelle audience.
Moubarak avait été condamné à la prison à vie, tout comme son ministre de l'Intérieur, pour la mort de manifestants durant la révolte de janvier-février 2011. En revanche, six anciens hauts responsables de sa police avaient été acquittés et certains d'entre eux ont depuis été relâchés. Les deux fils de Moubarak, Alaa et Gamal, avaient, eux, vu les accusations de corruption qui pesaient sur eux déclarées prescrites par la justice.
Ces verdicts, tout particulièrement les acquittements des hauts responsables de la police, avaient poussé des milliers d'Egyptiens à manifester au Caire et dans plusieurs autres villes du pays. L'annonce de la Cour de Cassation a été accueillie aux cris de «