Alger, initialement réticente à une intervention militaire dans le conflit malien, soutient maintenant l’opération française contre les islamistes au Mali en autorisant le survol de son territoire par l’aviation française.
L'Algérie a sans doute été un peu surprise que l'opération ait été lancée aussi rapidement, ont estimé des diplomates étrangers à Alger. «Elle a fait contre mauvaise fortune bon coeur», a ajouté l'un d'eux, tout en rappelant que l'option militaire pour combattre le terrorisme n'avait jamais été écartée par Alger.
Omar Belhouchet, patron du quotidien francophone algérien El-Watan, confirmait à RFI lundi un «incontestable» tournant dans la position d'Alger, qui «a tout fait, à juste titre, pour que les choses se règlent de manière diplomatique».
«La position d'Alger a évolué», confirme le politologue Rachid Tlemçani, pour lequel l'autorisation de survoler le territoire revient à «une forme de participation indirecte» algérienne à cette entreprise militaire.
Dimanche soir, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a précisé que Paris «travaillait avec les Algériens», avait-il dit, après avoir annoncé qu'Alger avait «autorisé sans limite le survol de son territoire» aux Rafale français basés en France.
Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a eu un entretien téléphonique avec M. Fabius lundi soir, a indiqué le ministère, précisant qu’il avait porté sur la réunion d