Sur la banderole
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, un lion enveloppé du drapeau tunisien attrape une hyène, frappée du logo du RCD, le parti de Ben Ali, aujourd’hui dissous. «
Pas de retour pour le RCD
», clame celui qui porte la banderole, membre des «Ligues de protection de la révolution». Ces collectifs étaient présents ce lundi sur l’avenue Bourguiba, pour les commémorations de la chute de Ben Ali, il y a deux ans. Une chute nécessaire mais insuffisante pour ces islamistes, qui réclament une rupture plus radicale avec l’ancien régime. Leurs méthodes musclées font régulièrement parler d’elles.
Imed Deghij et les «hommes de la révolution au Kram» (page Facebook ici), la ligue qu'il anime, préparent leurs commémorations depuis plusieurs jours. En janvier 2011, huit manifestants ont été tués dans cette cité populaire de la banlieue de Tunis. En leur mémoire, le collectif a brûlé huit pneus, samedi, et décoré le quartier de banderoles et de graffitis. «Le martyr est suicidé si on ne poursuit pas son chemin», proclame l'une d'elle, étendue ce mercredi soir sous le grand barnum qui abrite les préparatifs. Une autre, longue de dix mètres, menace : «Le Kram écrit ce message avec son sang : RCDistes, ça sera grave pour votre vie si vous essayez de revenir», traduit Imed.
Quadragénaire sans travail, affable et toujours pendu au téléphone, il «s'occupe de la rév