En Somalie, les islamistes du mouvement Al-Shebab ont décidé de faire boire le calice jusqu'à la lie aux autorités françaises après l'échec du raid mené par des commandos du service action de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), soutenus par les forces spéciales, pour tenter de secourir leur collègue, Denis Allex, retenu prisonnier depuis plus de trois ans dans le sud du pays (Libération d'hier). L'opération s'est soldée par la mort plus que probable de l'otage, et de deux militaires.
Hier, le mouvement islamiste a d'abord diffusé un communiqué, le second en quarante-huit heures, affirmant que «le commandant français de l'opération blessé a succombé à ses blessures quelques heures après les combats». Le mouvement a assuré avoir récupéré des informations de la part du soldat avant sa mort. Peu après, il publiait quatre photos, via un compte Twitter, dont trois montrant le corps d'un homme blanc allongé sur une bâche en plastique de couleur orange, les yeux ouverts, le visage parsemé d'égratignures. Il porte une chemise de couleur foncée, et au cou, une chaîne avec une croix en pendentif bien en évidence. On distingue aussi un sac militaire, un gilet pare-balles, un casque et des lunettes de vision nocturne, ainsi qu'un fusil d'assaut posé sur ses jambes. Une des photos est ainsi légendée : «François Hollande, cela en valait-il la peine ?»
«Capitaliser». Selon une source diplomatique à Nairobi, les photos semblent au