Menu
Libération

La mauvaise pioche de Washington

Article réservé aux abonnés
La France en guerre au Malidossier
Plusieurs militaires ayant renversé le pouvoir malien en mars avaient été formés avec l’appui américain.
publié le 14 janvier 2013 à 21h26
(mis à jour le 14 janvier 2013 à 21h26)

Par la magie des armes, le plan «de merde» s'est transformé en «objectif partagé», digne de soutien logistique mais le plus discret possible. Si les Etats-Unis ont indiqué soutenir l'intervention française au Mali, ils n'ont pas vraiment détaillé leur contribution : les Français eux-mêmes ont précisé avoir demandé l'accès aux images fournies par les drones américains survolant la région ou l'aide de ravitailleurs en vol.

«Nous partageons la même analyse, assure un diplomate français. Avec les shebabs à l'est, Aqmi au Mali et Boko Haram au Nigeria, nous avons la même crainte d'une Afrique prise en tenaille par les forces jihadistes.» Ces derniers jours, les contacts entre Français et Américains sont incessants et «à tous les niveaux», poursuit-il. Au-delà de sa contribution militaire, Washington «aide aussi avec son réseau en Afrique» pour accélérer la mise à disposition de troupes censées libérer le nord du Mali, souligne le diplomate.

Les Etats-Unis sont de toute façon quasi forcés de suivre le mouvement français, du fait de leur rôle passé au Mali. Comme le détaillait hier le New York Times, Washington avait beaucoup investi dans la formation de l'armée malienne, qui a renversé le pouvoir civil en mars, avant d'assister à la partition du pays.

Défection. On savait déjà que le capitaine Sanogo, auteur du coup d'Etat de mars, avait bénéficié d'une formation de plusieurs années aux Etats-Uni