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Libération
Décryptage

Le Nord-Mali entre Touaregs et jihadistes

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Passage en revue des mouvements rebelles de la région, dont l’affaibli MNLA, qui soutient désormais Paris.
Des combattants du mouvement touareg islamiste Andar ed Dine, en août, à Kidal. (Photo AFP)
publié le 14 janvier 2013 à 21h36

Quinze millions d’habitants, un territoire deux fois plus étendu que la France et les deux tiers du pays occupés par des groupes islamistes armés. En faisant main basse sur une large partie du Mali, ces derniers ont éclipsé le MNLA, qui avait déclenché un mouvement de sécession en janvier 2012.

Le MNLA, cohorte d’anciens combattants en Libye

Le Mouvement national de libération de l'Azawad est un groupe touareg qui se dit laïc. Avant l'émergence des groupes islamistes qui l'ont forcé à un repli le long de la frontière algérienne, la zone revendiquée par le MNLA couvrait intégralement la région de Tombouctou, Kidal et Gao. «Nous rassurons les Etats voisins, les populations de la sous-région et la communauté internationale : la libération de l'Azawad contribuera à renforcer la sécurité, le développement et la paix pour une meilleure intégration des peuples», affirmait, le 2 avril, le bureau politique du groupe.

Le MNLA est constitué d’un noyau dur de Touaregs enrôlés dans l’armée de l’ex dictateur libyen, Muammar al-Kadhafi, mais certains ont aussi combattu au côté du Conseil national de transition (CNT), sentant certainement la chute du régime du Guide. Ils ont alors regagné le Mali en se servant dans les arsenaux du régime libyen dès le milieu de l’année 2011. Profitant de complicités à la frontière algérienne, des centaines de véhicules et de munitions ont alors afflué dans le Nord-Mali. Des armes lourdes sont ensuite tombées entre les mains des groupe