Le procès très médiatique du Rubygate, dans lequel Silvio Berlusconi est poursuivi pour prostitution de mineure et abus de pouvoir, a repris lundi à Milan, mais sans sa principale vedette, la jeune «Ruby, voleuse de cœurs».
Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, s’est pourtant présentée pour la première fois lundi au tribunal où elle a été accueillie par une nuée de photographes et de caméras. Sa version des désormais célèbres soirées «bunga bunga» organisées par le Cavaliere dans sa luxueuse villa d’Arcore, près de Milan, était très attendue.
Mais finalement, après accord entre l’accusation et la défense, le tribunal a décidé de ne pas entendre la jeune Marocaine. Il s’appuiera sur les procès-verbaux de ses déclarations aux enquêteurs.
Longs cheveux sur les épaules, manteau noir et écharpe claire, la jeune femme est repartie par une porte latérale du Palais de justice sans faire de déclarations aux nombreux journalistes qui la poursuivaient. «Ce qui intéresse Ruby, c'est de montrer qu'elle a été ici toute la journée, disponible» tant pour les juges que pour l'accusation ou la défense, a déclaré son avocate, Paola Boccardi, à quelques journalistes. «Elle est très surprise de ne pas être entendue», a-t-elle précisé.
Par ailleurs, les avocats de Silvio Berlusconi ne sont pas parvenus à interrompre le cours de ce procès compromettant à l'approche des élections générales de février, pour éviter toute «instrumentalisation» pendant la campagne, se