Contre toute attente, les groupes jihadistes du Mali, que l'on croyait cloués au sol par quatre jours de bombardements de l'aviation française, sont repassés hier à l'offensive. Ayant quitté, semble-t-il, les trois grandes villes du nord - Kidal, Gao et la ville historique de Tombouctou - qu'ils contrôlaient depuis fin juin, ils se sont dispersés pour être moins vulnérables, et l'un d'eux a pu s'emparer de la localité de Diabaly (à 400 km au nord de Bamako). Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé, sur la chaîne BFM-TV, ce nouveau revers des forces maliennes : «Nous savions qu'il y aurait une contre-offensive vers l'Ouest, d'autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques […]. Ils ont pris Diabaly, qui est une petite commune, après des combats importants et après une résistance de l'armée malienne qui était insuffisamment dotée à ce moment précis.»
L’attaque a été menée par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), sous les ordres de l’un de ses chefs, Abou Zeid. Elle témoigne de la grande mobilité des groupes combattants, et même d’une certaine capacité à mener des opérations bien coordonnées. Cette poussée islamiste dans la région a amené l’armée mauritanienne a se redéployer hier pour verrouiller sa frontière avec le Mali. L’Algérie a fait de même.
«Chasser». Comme chaque jour depuis vendredi, les Mirage français ont poursuivi leurs raids, cette fois à Douentza (à 800 km au nor