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Libération

Paris éreinté par la presse algérienne

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La France en guerre au Malidossier
Les journaux proches du pouvoir critiquent durement l’intervention.
publié le 14 janvier 2013 à 21h26

Officiellement Alger soutient l'intervention des forces françaises au Mali et accepte le survol de leurs avions de combat. D'ailleurs, l'Algérie a fermé hier ses frontières avec son voisin du Sud. Mais c'est un ton très différent qui prédominait dans la presse, hier, laquelle, évoquant un «bourbier» où Paris se serait englué, ne ménageait pas ses critiques : «Paris a mis tout le monde devant le fait accompli», commentait le quotidien El Watan, proche du pouvoir. Même «le gouvernement algérien qui, depuis le début du conflit de l'Azawad, s'est constamment dit opposé à une présence militaire occidentale au Mali, semble désormais avoir changé son fusil d'épaule», note ce quotidien.

L'intervention française, entrée hier dans son quatrième jour, fait grincer des dents. Comme celles de l'éditorialiste de Liberté, journal lui aussi proche du pouvoir, qui évoque le retour de la Françafrique : «L'intervention […] a été baptisée du nom de code Serval. Pour ceux qui ne le savent pas, le serval est un petit félin africain qui a la particularité d'uriner trente fois par heure pour marquer son territoire. […] Toute seule, comme le serval, [la France] n'a pas résisté à la tentation épidermique de revenir dans son ancien pré carré pour montrer à tout le monde qu'elle est celle qui connaît le mieux les intérêts des Maliens. Leurs anciens colonisés.»

Liberté pronostique une escalade de la situation avec cette intervention : «L'a