Pour l’armée française en Afrique, une opération chasse l’autre. Comme un symbole, un escadron d’une trentaine de véhicules blindés légers a franchi, hier, la frontière entre la Côte-d’Ivoire et le Mali pour rallier Bamako. Déployée en 2002 pour une mission d’interposition à la suite d’une tentative de coup d’Etat contre Laurent Gbagbo, la force dépêchée par Paris à Abidjan est toujours en place. Mais ses effectifs se réduisent sensiblement au fil des années. L’histoire peut-elle se répéter au Mali voisin ?
Avant-garde. Le dispositif de l'armée est en train de monter sensiblement en puissance à Bamako pour faire face à un adversaire qui est loin d'avoir dit son dernier mot. Depuis l'entrée en guerre de la France contre les groupes armés radicaux au Mali, vendredi, environ 650 hommes ont été envoyés à Bamako. Et ce n'est qu'un début. Le matériel est également en train de suivre. Très vite, une partie de ces unités devrait prendre la direction du centre du pays, pour rejoindre une avant-garde installée sur l'aéroport de Sévaré, au nord de Mopti. A terme, ce sont deux groupements tactiques interarmes (comprenant un mélange de forces terrestres et aéroportées) qui seront présents sur le sol malien. Soit, au total, près de 3 000 hommes, dit un responsable militaire. A ce stade, l'opération «Serval» ressemble, dans sa physionomie, à sa grande sœur ivoirienne, l'opération «Licorne».
Logistique. Mais la comparaison s'arrête là. Car en Côte-d'Ivoire, h