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Libération
Récit

Les militaires français font route vers le nord

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Les troupes au sol ont commencé leur déploiement, hier, alors que la mobilisation internationale s’accélère.
Des véhicules blindés français quittent Bamako en direction du Nord, le 15 janvier au Mali. (Photo Eric Feferberg. AFP)
publié le 15 janvier 2013 à 22h26

L'intervention de l'armée française au Mali est entrée, hier, dans une nouvelle phase. Après le temps des frappes aériennes, les forces françaises ont entamé leur déploiement au sol. Une trentaine de blindés ont quitté hier soir Bamako pour prendre la direction du nord. Au même moment, des unités françaises se dirigeaient vers Diabaly, une petite localité située à 400 km au nord-est de Bamako occupée par les groupes islamistes armés (lire ci-contre).

Hier, de Dubaï où il était en déplacement, François Hollande a assuré que l'armée française n'avait pas «vocation à rester au Mali». Tout ne précisant qu'elle plierait bagage seulement après avoir atteint plusieurs objectifs : «Une sécurité au Mali, des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes.» Autrement dit, la France est là pour longtemps et son dispositif militaire est d'ailleurs en train d'être fortement musclé. Actuellement, 750 soldats sont présents sur le sol malien. A terme, leur nombre devrait atteindre 2 500, a indiqué hier le ministère de la Défense. Rentré dans la nuit à Paris, François Hollande doit présider un nouveau conseil de défense restreint (lire pages 8-9). La guerre entamée le 11 janvier va durer.

Mardi, l'aviation française a encore effectué plusieurs raids contre des positions occupées par les islamistes dans la région de Diabaly, et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a assuré qu'elle poursuivrait ses frappes autant que nécessaire