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Libération

Des kamikazes à la conquête d’Idlib

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Syrie . Après l’université d’Alep, mardi, c’est l’un des derniers fiefs loyalistes qui a été hier la cible d’attentats.
publié le 16 janvier 2013 à 21h17

Faut-il y voir les prémisses d'une offensive rebelle contre l'un des derniers bastions loyalistes dans le nord-ouest syrien ? Un double attentat-suicide a visé hier des forces gouvernementales basées dans la ville d'Idlib (nord-ouest). Au moins 22 personnes, en majorité des soldats, ont été tuées, selon l'agence officielle Sanaa qui affirme par ailleurs que deux voitures, conduites elles aussi par des kamikazes, ont «été détruites sur la route reliant Idlib à Mastoumé, avant qu'elles ne réussissent à tuer des citoyens et des forces du régime». L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ONG basée à Londres, affirme pour sa part que ce sont 24 personnes qui sont mortes dans les explosions de trois voitures piégées visant des véhicules militaires.

Examens. Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, «après la prise de la base de Taftanaz [le 11 janvier, ndlr], Idlib est le prochain objectif des rebelles». L'utilisation de kamikazes et la simultanéité des attaques rappellent les méthodes d'Al-Qaeda dans le monde et du Front al-Nusra en Syrie. Ce groupe, qui a revendiqué la plupart des attentats-suicide en Syrie, a été placé en décembre sur la liste américaine des organisations terroristes étrangères. Le régime syrien, lui, qualifie de terroristes tous les groupes qui le combattent depuis vingt-deux mois dans un conflit qui compte pour l'heure 48 000 morts.

Mardi, 87 personnes avaient déjà été tuées et 150 blessées, selon l