L'attaque menée par des jihadistes contre le site gazier de Tigantourine, dans le sud-est algérien, va-t-il pousser les pays européens à se mobiliser plus ouvertement sur le terrain au côté de Paris ? Pour l'heure, un engagement militaire actif d'autres Etats de l'Union européenne n'est résolument pas à l'ordre du jour, même si de nombreux Européens figurent parmi les ressortissants occidentaux pris en otages (lire ci-contre) par les combattants islamistes qui se réclament d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).
Pourtant, hier, les lignes semblaient bouger avec une montée en puissance des déclarations de soutien à l'offensive menée par Paris. «Il y a un réel consensus au sein des Vingt-Sept sur le bien-fondé de l'intervention», estimait ainsi un diplomate européen, précisant que «la démarche de la France est comprise, ce qui n'était pas évident». La chancelière allemande, Angela Merkel, à l'issue d'un entretien à Berlin avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré pour sa part : «L'Allemagne considère que la situation dans la région fait partie de sa propre situation sécuritaire car, bien entendu, le terrorisme au Mali n'est pas seulement une menace pour l'Afrique, mais aussi pour l'Europe.» Après le Royaume-Uni, qui a mis des avions de transport Transall à la disposition de la France, Berlin a décidé de prêter deux de ses appareils.
De fait, de Londres à Rome, en passant par Madrid, les Européens sont unanimes pour renforcer leu