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Enquête

Somalie : le raid vu du côté français

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Des éléments recueillis par «Libération» apportent un nouvel éclairage sur le fiasco de l’opération menée par les services secrets.
publié le 16 janvier 2013 à 22h36

François Hollande a «pleinement» revendiqué, hier, l'opération tentée en Somalie par les services secrets français pour tenter de sauver l'agent Denis Allex. Mené dans la nuit de vendredi à samedi par les collègues de cet otage détenu depuis plus de trois ans par les islamistes somaliens, les shebab, ce raid s'est soldé par un échec. Trois personnes sont mortes : l'otage, vraisemblablement abattu par ses geôliers durant l'assaut, et deux hommes du service action de la Direction générale des services extérieurs (DGSE). Selon nos informations, plusieurs soldats français auraient en outre été blessés, dont un sérieusement, ce qui aurait obligé le groupe à décrocher alors qu'il était parvenu à proximité de son objectif.

Les déclarations du président de la République interviennent tandis que les shebab continuent leur exploitation macabre de l'affaire. Hier matin, ces derniers ont ainsi annoncé dans un communiqué avoir «décidé unanimement d'exécuter» leur otage, en réalité déjà mort. Pour des raisons de confidentialité, les autorités françaises ne veulent pas en dire plus, mais elles auraient acquis la certitude que Denis Allex a été exécuté pendant le raid des hommes de la DGSE, suivi en direct depuis Paris.

Sans surprise, les versions divergent sur le déroulement de cette opération menée dans le sud de la Somalie, dans la localité de Bulomarer, sans qu’il soit possible de les renvoyer dos à dos. Des sources locales ont affirmé que les soldats français avaient é