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Libération
Décryptage

A peine élu, le Japonais Shinzo Abe courtise l’Asie du sud-est contre Pékin

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publié le 17 janvier 2013 à 22h06

Le nouveau Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a entrepris un déplacement de quatre jours en Asie du sud-est qui s’annonce ardu et ne doit rien au hasard du calendrier. Cette première visite à l’étranger depuis son arrivée au pouvoir se déroule au moment où Tokyo est engagé dans un bras de fer diplomatique et économique avec Pékin autour des îles Senkaku. Après le Vietnam et la Thaïlande, Abe est attendu aujourd’hui en Indonésie.

Pourquoi cette tournée en Asie du sud-est ?

Avant son départ, Abe a indiqué que cette visite visait à «stimuler la croissance du Japon à travers un partenariat renforcé» avec des pays en plein essor. Indéniablement, Abe vient chercher des débouchés pour une économie nippone en récession, dans un pays à la population déclinante.

Soucieux de relancer l'activité, Tokyo souhaite offrir de nouveaux marchés pour les entreprises japonaises, victimes de la grave détérioration des relations avec la Chine depuis septembre. Ce périple entend marquer le «début de la diplomatie stratégique» d'Abe, comme il l'a lui-même indiqué.

Autrement dit, contrer l’influence économique et militaire chinoise dans une région en proie là aussi à d’âpres revendications territoriales. Abe a d’ailleurs entamé son voyage au Vietnam, qui se dispute avec Pékin la souveraineté des archipels Spratleys et Paracels en mer de Chine méridionale. Dans ce pré carré chinois, le nouveau Premier ministre japonais s’est posé en interlocuteur intransigeant, souci