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Analyse

UE : l’Algérie fait reculer Cameron

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Le Premier ministre britannique a reporté un discours eurosceptique en raison de la crise des otages.
publié le 17 janvier 2013 à 22h28

L'Europe attendra. Le discours sur la place du Royaume-Uni en Europe que devait prononcer David Cameron aujourd'hui à Amsterdam n'aura pas lieu. Ce discours, promis depuis plus d'un an, et maintes fois reporté, a été annulé à la dernière minute hier soir «en raison de la crise des otages en Algérie», a indiqué Downing Street (lire pages précédentes). «Nous sommes confrontés à une situation très mauvaise sur le site gazier de BP en Algérie. Un certain nombre de citoyens britanniques ont été pris en otages. Nous savons déjà que l'un d'eux est mort», a déclaré le Premier ministre à des journalistes.

Le bureau du Premier ministre a précisé qu'il annoncerait «au moment opportun» une nouvelle date et un nouveau lieu pour ce discours. Mais quels que soient la date et son contenu, il créera une vague de mécontentements, au sein de son parti conservateur, de son électorat, ou de ses alliés européens.

Une petite frange de son parti souhaite ni plus ni moins entendre que le Royaume-Uni est prêt à quitter l’UE. La majorité pousse plutôt vers une ferme renégociation et le rapatriement d’un certain nombre de prérogatives de Bruxelles vers Londres. Le tout assorti d’une promesse de référendum, après les prochaines élections en 2015.

Confusion. Si les premiers ont peu de chance d'être satisfaits - David Cameron continue à répéter que la place du Royaume-Uni reste au sein de l'UE -, les seconds, soutenus par une presse en majorité eurosceptiq