La France se prépare-t-elle à une opération d’envergure pour reprendre le contrôle des principales villes du Nord-Mali aux groupes armés islamistes ? Pas question, bien entendu, pour Paris de dévoiler ses intentions. Mais son dispositif militaire au Mali est en augmentation constante. Vendredi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a révélé que 1 800 soldats étaient désormais dans le pays. La veille, ils étaient 1 400. Pas question non plus de s’enliser dans les sables du Mali : en mémoire, la mission d’interposition en Côte-d’Ivoire qui a duré près de dix ans pour finir par un assaut des forces françaises contre le palais présidentiel de Gbagbo.
Boucliers humains. A Bamako, du matériel est débarqué chaque jour sur le tarmac de l'aéroport. Par souci de discrétion, l'état-major évoque seulement le renforcement des capacités aériennes, avec la présence de cinq aéronefs (3 Mirage 2000 et 2 Mirage F1) à Bamako et le déploiement d'hélicoptères - des Cougar, des Caracal et au moins un Tigre, réputé pour sa robustesse. La semaine dernière, touché par un tir d'arme légère à bord d'un Gazelle non blindé, le lieutenant Damien Boiteux avait perdu la vie. Depuis, a indiqué vendredi l'état-major, aucun blessé n'est à déplorer côté français.
Hormis quelques accrochages entre les forces spéciales françaises, placées aux avant-postes, et les islamistes, la guerre terrestre n'a pas commencé. Les hommes de l'opération Serval renforcent leurs positions, notamment à Mark