A la sauvagerie des jihadistes de Tigantourine, les autorités algériennes ont apporté la plus brutale des réponses. Un assaut immédiat, sans souci apparent de la vie des otages. Car «face au terrorisme, il n'y a ni négociations, ni chantage, ni répit», a justifié Mohamed Saïd, le ministre de la Communication, faisant fi des critiques de Londres, Washington ou Tokyo. En intervenant de la sorte, les généraux ont adressé un double signal. Aux groupes islamistes, qui connaissent désormais clairement la stratégie du pouvoir, et à la communauté internationale qui ne peut plus espérer influer sur cette ligne. Nul doute que, malgré la violence et la mort de nombreux otages, le régime saura tirer, en Algérie, un large profit de son intransigeance tant à l'égard des terroristes que des gouvernements américain ou britannique. Mais il place la France dans un sérieux embarras. Quand David Cameron, fustige l'absence d'informations données par Alger et quand Barack Obama regrette la méthode, François Hollande tranche avec une approbation polie au gouvernement militaire. Certes, le quitus n'est que de façade. Mais la France, dont la réussite de l'intervention au Mali repose en grande partie sur la coopération de son «allié» algérien, n'a pas d'autre choix que d'approuver la manière forte employée à Tigantourine. Reste à savoir si la confiance placée par François Hollande dans un régime connu pour son ambiguïté sera suivie d'effets. Le président de la République qui ménage depuis pl
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