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Libération

David Cameron : énervé sur le fond, conciliant pour la forme

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Londres n’a été prévenu à aucun moment de l’imminence d’un assaut.
publié le 18 janvier 2013 à 22h41

L’irritation était palpable. David Cameron, réputé pour être assez coléreux, n’a pas caché, vendredi, sa frustration, alors que le bilan de l’opération lancée par les autorités algériennes restait toujours flou. Dans une déclaration devant les députés de la Chambre des communes, le Premier ministre britannique n’a pas hésité à marquer le coup après la décision des autorités algériennes de lancer un assaut contre les preneurs d’otages sans en avertir auparavant les gouvernements étrangers dont des ressortissants étaient prisonniers.

«Je ne cacherai pas que j'ai, que nous avons été déçus de ne pas être informés en avance de l'assaut», a dit le David Cameron, dont les services avaient déjà laissé filtrer jeudi qu'il avait dû lui-même appeler son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, au milieu de l'assaut, pour apprendre ce qu'il se passait.

Scénario. «Le Premier ministre algérien m'a dit que les terroristes avaient essayé de s'enfuir et [que les autorités] avaient jugé qu'il existait une menace immédiate pour la vie des otages et s'étaient sentis dans l'obligation d'intervenir», a expliqué David Cameron.

Un premier témoignage, partiel et indirect, d'un des otages libérés, l'Irlandais Stephen McFaul, un électricien de 36 ans, semblait confirmer en partie ce scénario. «Ils fuyaient à bord de cinq camions, l'armée a bombardé quatre des cinq camions et mon frère se trouvait dans le cinquième d'où il a pu s'échapper, il avait une ceinture d'expl