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Libération

Etats-Unis : la main forcée au Mali

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Derrière le soutien affiché, Washington ne partage pas l’analyse de Paris et considère que l’opération «Serval» est partie pour durer.
publié le 18 janvier 2013 à 22h46

Brusqués, mais solidaires : les Américains ont vu dans la prise d’otages en Algérie, où plusieurs de leurs citoyens ont été piégés, la confirmation de leurs craintes : l’intervention française au Mali réveille des démons qui, jusqu’à présent, ne les visaient pas directement. Mais elle les force aussi à se montrer solidaires d’une guerre que personne ne veut voir échouer.

Une semaine après le déclenchement de l'opération «Serval» au Mali, le Pentagone a enfin précisé ce qu'il est prêt à faire pour soutenir Paris. «Nous allons commencer très bientôt le transport de troupes et d'équipements français», indiquait son porte-parole à Libération, vendredi. De son côté, le ministère des Affaires étrangères américain recrute des sous-traitants pour acheminer les forces de la Cédéao qui doivent aussi rejoindre le théâtre des opérations, nous précisait le porte-parole du Pentagone.

Depuis le début de l'intervention, les Etats-Unis partagent aussi avec Paris les images et autres renseignements qu'ils collectent dans la région. La demande française de ravitaillement en vol pour les chasseurs bombardiers tricolores est en revanche toujours «en cours de discussion», nous disait-on vendredi au Pentagone.

Pluies. Tout en assurant être aux côtés des Français, Washington exclut toujours d'envoyer ses troupes sur le terrain. Il n'est pas encore question non plus de frappes américaines contre les leaders terroristes au Nord-Mali, comme les Etats-Unis le fo